Le rituel du peyotl

Le peyotl (mot nahuatl signifiant brillant, soyeux, blanc, par référence probable à l'aspect de la dépression centrale du cactus), également dénommé peyote, est un petit cactus sans épine de la famille des cactacées.
Son nom scientifique est Lophophora williamsii.
Ce cactus est utilisé depuis des milliers d'années, par plusieurs tribus originaires d'Amérique du Sud.

Au niveau pharmacologique, les effets psychoactifs découlent principalement de la célèbre mescaline, cependant il contient de nombreux autres alcaloïdes tel que la lophophorine, la peyotline et la peyonine.
La plupart des enthéogènes qui ont été analysés scientifiquement, ont été limités, par les chercheurs, dans leur action, à un seul produit psychoactif présent en forte quantité dans la dite plante.
Cependant, selon moi, mes lectures et certains utilisateurs de ces plantes sacrées, on ne peut comparer un trip à la mescaline pure (du moins quasiment pure), d'un voyage chamanique provoqué par l'absorption d'un cactus sacré. Tout comme l'on ne pourrait comparer un changement de perception provoqué par du Peyote d'un changement de perception provoqué par le San Pedro.

Les tribus indigènes qui l’utilise, à ma connaissance, le font dans le cadre d’une cérémonie rituelle que l’on appelle le « mitote ».
Ils consument le cactus séché (ou pas) en le mâchant longuement et évitent de boire ou de manger quoi que ce soit durant la cérémonie pour que le cactus ne les rende pas plus malade.
S’ils ont vraiment soif , ou plutôt, s’ils ne supportent plus le goût amer, qui peut provoquer de fortes nausées, ils se rincent la bouche (se rincer la bouche avec de l’alcool (sans avaler) tel que la tequila, peut permettre d’enlever l’horrible goût amer et de le remplacer par le goût assez fort de l’alcool).

Ps : Cet article est une ébauche que je complèterai par la suite (mais c’est mieux que rien^^).

Merci Nigel

C'est déjà bien complet !
Bien que l'on parle ici que du lophophora williamsii, je rajouterais pour la petite information que le lophophora diffusa contrairement aux lophophora ne contient pas de mescaline mais d'autres principes actifs tout aussi puissants.
(la chimie varie d'un lophophora à l'autre)

Les peyotl est le principale enthéogènes des Indiens Huichols et était déja utilisé pas les Azteques, représenté par le Dieu soleil, le mais, force du vent et du feu dans d'autres croyances.

Excellant! J'attends la suite avec impatience.

Faut que j'y pense et que je m'y remette... J'ai un peu delaissé Ethnoplants depuis quelque temps...

Citation :

Nyx

Merci Nigel C'est déjà bien complet ! Bien que l'on parle ici que du lophophora williamsii, je rajouterais pour la petite information que le lophophora diffusa contrairement aux lophophora ne contient pas de mescaline mais d'autres principes actifs tout aussi puissants. (la chimie varie d'un lophophora à l'autre)

Pourrait tu developper STP..? parce que j'ai toujour vue que la mescaline etait presente dans le lophophora..:s.. j'aimerai en savoir un peu plus a se sujet si cela ne te derange pas
Merci beaucoup

Il y a beaucoup à dire au sujet du peyotl. Il y a dans "les plantes des dieux" un chapitre très complet à ce sujet. Si j'en trouve le courage, je peut essayer de vous faire une petite synthèse de ce qu'ils en disent.

TRoj

Je me permets de vous faire part des quelques notes que j'ai pu amasser à la lecture de "Le Peyotl, la plante qui fait les yeux émerveillés " de A. Rouhier aux Éditions Guy Tredaniel, 1926.


Ce livre est très complet (pour l'époque) et aborde au long de ces 360 pages les questions botaniques, ethnologiques, chimiques/pharmacologiques ainsi que les possibilités thérapeutiques qui pourraient s'en dégager.


Pour les Huichols, la fête du peyotl a généralement lieu en janvier, mais les préparatifs durent 4 mois. Des peyotleros (uniquement des hommes) sont envoyés en pèlerinage chercher les cactus. Le voyage aller/retour dur 30 jours et est jalonner de restrictions : ils ne peuvent plus se laver, doivent stopper toute relation sexuelle, se confesser, et ne plus manger de sel, le tout quatre mois durant (!). Les 5 derniers jours, juste avant la récolte, le jeûne est total (Seules quelques tranches de peyotl sont autorisées pour donner de l'énergie). Il est à noter qu'ils arrachaient le peyotl dans son entièreté (avec racine), de peur de blesser le dieu du peyotl.

Une fois de retour chez eux, les peyotls étaient séchés, réduits en poudre et mélangés avec de l'eau ou du tesguino (bière locale à base de maïs fermenté), pour être ingérer lors de la cérémonie qui durait 24h00 non stop.

Ça, c'est pour les rituels les plus poussés, mais il existait d'autres cas, par exemple les Tepehuanes substituaient le peyotl avec la mariguana (cannabis) ; et d'autres, comme les Sioux ou les Cheyennes achetaient directement leur "mescal-button" à des marchants spécialisés ou dans des maisons de commerce.

Le livre contient également plusieurs récits d'expérience non négligeable.

Concernant le côté thérapeutique, le peyotl était utilisé comme antivenimeux et contre le rhumatisme (en friction).
Les Kiowas l'utilisaient contre les maux de tête, les hémorragies, les fièvres de toute nature et contre la tuberculose. L'auteur suppose que l'action toni-nervine serait indiquée dans le traitement de l'alcoolisme.

Tiens, le livre que ke lis en ce moment...