Plantes et conscience.

Voilà, je voulais faire partager un petit bout de texte d'un auteur que j'apprécie... et dont un passage m'a fait penser au rapport que l'on peut entretenir avec le vivant :


"On dit quelquefois : "La conscience est liée chez nous à un cerveau ; donc il faut attribuer la conscience aux êtres vivants qui ont un cerveau, et la refuser aux autres." Mais vous apercevez tout de suite le vice de cette argumentation. En raisonnant de la même manière, on dirait aussi bien : "La digestion est liée chez nous à un estomac ; donc les êtres vivants qui ont un estomac digèrent, et les autres ne digèrent pas." Or on se tromperait gravement, car il n'est pas nécessaire d'avoir un estomac, ni même d'avoir des organes, pour digérer : une amide digère, quoiqu'elle ne soit qu'une masse protoplasmique à peine différenciée. Seulement, à mesure que le corps vivant se complique et se perfectionne, le travail se divise ; aux fonctions diverses sont affectés des organes différents : et la faculté de digérer se localise dans l'estomac et plus généralement dans un appareil digestif qui s'en acquitte mieux, n'ayant que cela à faire. De même, la conscience est incontestablement liée au cerveau chez l'homme : mais il ne suit pas de là qu'un cerveau soit indispensable à la conscience. Plus on descend dans la série animale, plus les centres nerveux se simplifient et se séparent les uns des autres ; finalement, les éléments nerveux disparaissent, noyés dans la masse d'un organisme moins différencié : ne devrions nous pas supposer que si, au sommet de l'échelle des êtres vivants, la conscience se fixait sur des centres nerveux très compliqués, elle accompagne de le système nerveux tout le long de la descente, et que lorsque la substance nerveuse vient enfin se fondre dans une matière vivante encore indifférenciée, la conscience s'y éparpille elle-même, diffuse et confuse, réduite à peu de chose, mais non pas tombée à rien?"


(Je précise au passage que cela n'a pas pour vocation de refléter mon propre point de vue, mais que le texte me semblait simplement intéressant).

Ça donne pas envie de se réincarner en sauterelle.
...
En parlant de sauterelles, à notre echelle, elles seraient capable de sauter d'un building à un autre sans même se laisser planer par leurs ailes et élytres.
Elles ont du nerf, les sauterelles.
Vis à vis de ce texte et en adoptant cette pensée fugitive, je me demande pourquoi la capacité d'expression de la conscience Ensifère serait elle aussi diffuse que son système nerveux qui lui, ne freine en rien ses capacités de mouvement, si ce n'est même le rendre plus efficace. A moins que la nervosité diffuse soit un piège à l'expression de la conscience bien présente et entière.
..
Un pensant enfermé dans deux globes à facettes...brrr....

Je crois que le système nerveux des orthoptères, n'est pas vraiment diffus. Cela dit, je ne suis pas du tout spécialiste des insectes...

J'aime bien ton idée de "piège".

Très intéressant!!!! Mais de qui est-ce? et dans quel livre?

Si ce genre d'exemple vous plait il faut lire jeremy narby (serpent cosmique) L'intelligence de la nature. il y a une reflection sur la consience.

C'est extrait du livre L'énergie spirituelle, du philosophe Henri Bergson.

Ps: Même si je n'adhère pas forcément à la pensée de cet auteur, en revanche, je considère Narby comme un imposteur. Cela dit, je ne voudrais froisser personne, et comme cela est souvent répété en ces lieux... libre à chacun de penser par lui même.

euh.... compte tenu de la férocité des rapports inter-insecte, si la théorie de Leav s'avérait exact : je crois qu'on aurait trouvé là une nouvelle et terrible définition pour le purgatoire !

Les invertébrés ont un système nerveux dit "diffus" après tout est une question de mesure selon les genres. Mais si par système nerveux on entend action ou possibilité de mouvement et donc d'expression dans l'espace "physique", la dionée est pas mal non plus, pour prendre le plus impressionnant chez les végétaux.
Après, tous ces termes, des mots, chacun a sa petite nuance personnelle, et comme j'aime à le dire: le language c'est de la merde; et donc pour moi, ce genre de discution fini fatalement par se muter en une espèce de purée incantatoire vapeur d'égout. J'ai horreur des philosophes-écrivains.

Oui c'est vrai, le langage étant de la merde, je propose d'arrêter de communiquer en appréciant le silence.

Cela dit pour le reste, c'est une possibilité...

euh moi j'aimerai juste savoir pourquoi tu consideres Narby comme un imposteur Futsunushi

A cause de quelques petits détails se trouvant à la page 125 (entre autres) de l'édition Georg, qui de fil en aiguille ont je dirais "freiné" mon enthousiasme initial pour sa théorie. Si tu veux plus de détails, n'hésite pas à me MP, ça ne me dérange pas d'en discuter.

Est-il possible d'avoir un extrait de cette fameuse page 125, sans commentaires aucun, histoire que les non-initiés à cet auteur puissent se faire une appréciation personnelle et se positionner (en silence puisque je cite "le langage c'est de la merde") par rapport à votre échange sur le sujet... votre conversation à piquée ma curiosité et "le serpent cosmique" faisait partie de ma sélection des "à lire très prochainement"...

(Parenthèse à la demande de Samo :

"La piste était sérieuse, mais je ne savais pas dans quelle direction la suivre. Je n'avais aucune preuve que la lumière émise par l'ADN était celle que les chamanes voyaient dans leurs visions ; de plus, il y avait un aspect fondamental de cette émission de photons que je ne saisissais pas : selon les chercheurs, sa faiblesse était telle qu'elle correspondait "à l'intensité d'une bougie située à une dizaine de kilomètres", mais, en même temps, elle exhibait "un degré étonnamment élevé de cohérence, comparable à celle d'un laser"**"

[Note de bas de page : ** Popp (1986, pp.209 et 207).)

[Suit un graphique "scientifique" que je ne peux malheureusement pas transcrire, accompagné du commentaire :]

"La quantité de photons émis par les germes de fèves jaunes peut varier, mais les intervalles d'émission restent constants, même à des moments différents (a et b), "indiquant un haut degré de cohérence dans l'émission des photons". D'après Popp, Gu et Li.


Je pense que ce passage, du livre de Jeremy Narby, Le Serpent cosmique, était loin d'être anodin dans le cheminement de sa pensée, lorsqu'on le met en perspective avec l'ensemble du livre...)

Il est évident qu'il a manqué le passage à "la théorie des cordes" qui va au-delà des atomes, des neutrons et des protons pour explorer l 'intérieur des quarks qui perdent par là même leur statut de "particules élémentaires" au profit d'une symphonie de cordes fermées et de tissus énergétique primordiaux dont la nature de la vibration exprime ce qui est et comment cela doit être !!! je rejoins donc partiellement ton avis bien qu'il serait plus intéressant de remettre la phrase dans son contexte entier... le livre !... je dois donc le lire...
Toutefois n'es-tu pas un peu dure avec lui, sachant que de grands hommes comme Einstein ont eux-même commis des erreurs monumentales : "Dieu ne joue pas aux dés "... peut-être que tout n'est pas à jeter dans le discours de Narby...
Ps : je viens d'ajouter un morceau après ton "lol" c'est pas très fairplay - vais me prendre le panneau sur la tête !

Edit : Je suis dure et intolérante par nature , et je meurs effectivement d'envie de t'écraser la tête à coup de pancarte en bois... mais cela me priverait de divertissement à moyen terme.

Hum... casus belli ?

Mon occupation préférée...